La famille est la cellule refuge de référence. Elle représente les liens les plus étroits et l’appartenance à un groupe qui partage une histoire et des valeurs communes.
Les liens sont créés par le sang et par la relation que l’on tisse avec chacun des membres. Contrairement au reste de l’entourage, la famille est composée de personnes que l’on ne choisit pas et dont il faut s’accommoder.
C’est la première vie en communauté que l’on connait qui se poursuit tout au long de la vie. Si les amitiés évoluent et changent, la famille reste la même. Comme toute vie en société, il est difficile de maintenir de bonnes relations et un esprit de cohésion tout en gardant une certaine indépendance.
Lorsque les solutions manquent pour préserver cette harmonie, l’aide d’un psychologue dans le cadre d’une thérapie familiale peut solutionner une situation devenue problématique.
Pour qui et pourquoi ?
La thérapie familiale s’adresse aux familles en détresse. Elle peut être efficace dans le cas un ou plusieurs de ses membres éprouvent des difficultés d’intégration au fonctionnement familiale. Lorsque les problèmes de couple viennent se répercuter dans la relation avec les enfants et sur leur ressenti. Tous les cas de disfonctionnements familiaux qui engendre un cadre de vie frustrant voire anxiogène préconisent une thérapie pour ramener la sérénité au sein de la famille. Un second motif de consultation est la désignation d’un patient « malade » dont le trouble ou la maladie affecte l’équilibre familial. Par exemple dans le cas d’un enfant perturbé ou en échec scolaire, d’un des membres souffrant d’addictions ou de névrose et autres troubles psychologique. Ici le psychologue recherchera si la cause peut se trouver au sein du foyer, comment cela a-t-il un impact sur les autres, une aide pour le « patient désigné » et un soutien pour sa famille. Il tentera de découvrir si le trouble en question n’est pas le symptôme d’un problème qui prend son origine au sein même de la cellule familiale. Il va également chercher à sortir des mythes familiaux pour que chacun puisse reconquérir une autonomie psychique et se sente important sans que l’appartenance à ce groupe ne lui pèse. La souffrance d’un des membres peut signifier un disfonctionnement dans la famille ou interférer sur la relation avec ses membres. L’analyse des problèmes permet de donner des outils adaptés pour surmonter un passage difficile en accord avec les principes de celle-ci. Les conflits peuvent être aussi transgénérationnels lorsque les parents effectuent un transfert sur leurs enfants. Les enfants par leur propre façon de réagir vont frustrer le parent en transfert, l’enfant se sentira étouffé, privé de liberté et pensera ne pas convenir aux attentes de ses parents. Le transfert est inconscient et le père ou la mère pense faire ce qu’il y a de mieux pour son enfants sans se rende compte que c’est ce qu’il y aurait eu de mieux pour eux au même âge. Le métier de parent est difficile est l’éducation parfaite n’existe pas. Il faut composer avec les valeurs et les personnalités de chacun et cela amène souvent des conflits qui peuvent ne plus être gérables sans aide extérieure.
Quels sont les outils du psychologue
Dans un premier temps, le thérapeute va observer les règlements familiaux et constater la réaction de chacun face à ses règles pour au besoin les adaptées ou au contraire souligner leur importance. Le psychologue essaie de comprendre comment fonctionne la famille, il analyse le comportement de chaque membre dès leur arrivée. Quel siège prennent-ils ? A côté de qui ? Ont-ils changé de place depuis la dernière séance ? Cela peut paraître intriguant mais un enfant qui s’assoit prés de son frère et à la séance suivante prés de sa mère peut peut-être signifier qu’un conflit à éclater dans la fratrie. Lors des premières séances, le psychologue peut demander à réunir la famille au grand complet c’est-à-dire parents, enfants, grands-parents…Les principaux concernés seront ciblés et la thérapie se concentrera sur eux.
Les objectifs de la thérapie familiale
Dans un premier temps, le thérapeute va observer les règlements familiaux et constater la réaction de chacun face à ses règles pour au besoin les adaptées ou au contraire souligner leur importance. Les objectifs sont multiples. La thérapie va dans le sens d’une régulation de la structure familiale et des relations et interactions des membres entre eux. Permettre la sortie des cercles vicieux est important pour que la famille puisse gérer de nouveau la situation en apprenant à régler les conflits de manière équitable pour toutes les parties impliquées. Le psychologue va travailler à la mise en œuvre de dialogue pour développer la communication et levé les non-dits afin que chacun trouve sa place au sein de la cellule familiale. A La fin de la thérapie, les membres doivent être capables de comprendre les règles et les mettre en application et savoir préserver l’harmonie retrouvée malgré les conflits qui pourraient survenir par la suite. Chacun doit avoir la capacité de garder sa propre réflexion, ses émotions et sa vision des choses, savoir les partager de manière intelligente tout en respectant que les autres ont les leur et qu’elles sont différentes. Les principes qui s’accordent à la famille sont les mêmes à appliquer en société mis à part que la part d’affectif y est plus ancrée. Si les émotions sont positives et saines au sein de la cellule familiale, les chances de se sentir à l’aise et confiant dans les autres domaines de la vie sont améliorées de façon significatives, en particulier chez les enfants et les adolescents.
Les approches utilisées lors de thérapies familiales
La thérapie familiale psychanalytique
Le travail est porté sur la verbalisation du ressenti et des émotions. Le but premier est de remettre une communication en place. Une bonne communication est le facteur premier dans la résolution des conflits peu importe leur nature. Savoir exprimer ses émotions, savoir échanger sans crier, parler de ce que ne va pas et écouter comment l’autre perçoit les choses, savoir intégrer ce qu’il à dire malgré notre colère sont des notions importantes mais difficiles sans la gestion des émotions et l’écoute. Le contrôle des émotions permet une meilleure communication, des échanges plus constructifs. Les séances se déroulent sous la forme de débats, le psychologue lance les sujets qui semblent avoir besoin d’un éclaircissement et mérite d’être abordés. Il dirige ensuite le débat, laissant la parole à celui qui a besoin de s’exprimer, laissant chacun donner son avis et voir où les améliorations sont à apporter.
La thérapie familiale comportementale et cognitive
Cette approche se veut plus pédagogique, à la fois pour les parents comme pour les enfants, le thérapeute va amener le couple parentale à renforcer les méthodes éducatives. Le psychologue va prendre en compte les connaissances scientifiques en plus de la psychologie. Les fondements et le fonctionnement de la famille seront basés sur des notions plus fortes mais toujours en accord avec l’éducation qu’il désire donner à leurs enfants, des principes qu’ils seront en mesure de tenir et évitez les contradictions qui se révèlent être contre productives et offre une faille dans leur unité. La médiation entre les parents et leurs adolescents sera travaillée. Cette étape de la vie, à mi-chemin entre l’enfance et le monde des adultes, est particulièrement difficile pour certains, découvrir l’indépendance mais garder les divertissements et l’insouciance de l’enfance. Les adolescents sont trop grands pour être considérés comme des enfants mais trop jeune pour pouvoir profiter pleinement de l’autonomie qu’il est en train d’acquérir. Difficile de trouver sa place alors qu’ils sont en pleine quête de leur personnalité. Cela donne lieu à une période de rébellion où le dialogue se rompt par manque de compréhension. Ce qui est important pour un adolescent est insignifiant pour ses parents et leur vision d’adulte, il se sent incompris et à tendance à se replier sur lui-même. Le psychologue sera là pour renouer ce dialogue absent et permettre à nouveau la compréhension de l’autre. La thérapie cognitivo-comportementale aboutit sur le remplacement de comportements problématiques en éduquant la gestion des émotions et favorisant la confiance en soi.
La thérapie familiale systémique
Elle se déroule par des entretiens individuelle et des séances de compréhension familiale. Le point d’honneur et la communication, dénouer le dialogue de façon à désamorcer les conflits et savoir s’exprimer sans reprocher. Les membres de la famille apprendront à se parler sans utiliser la négation, mettre en valeur les points positifs et moins ce focaliser sur ce qui ne va pas au quotidien. Lors de thérapies systémiques dispensée à une famille, un deuxième avis vient compléter celui du thérapeute de référence pour que le regard soit plus extérieur encore que celui qui intervient et échange avec les patients et qui restera observateur. Cela se fait par la présence d’un autre psychologue dans la piéce, par le biais de miroir sans tain pour ne pas freiner la parole et se sentir épier ou en filmant la séance. Le dispositif mis en place sera toujours mis en place avec l’accord de la famille. Les psychothérapeutes échangeront ensuite, celui qui mène la séance sera peut-être plus attentif aux mots ou à la personne en train de s’exprimer alors que le « psy observateur » prêtera plus d’intérêts aux réactions ceux qui écoute et s’exprime pas. La thérapie sera vraiment complète et tous les comportements et manière de s’exprimer à remettre en question seront pointées du doigt
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