Psychologue : quand consulter ?
Il n’y a pas de bonnes ou mauvaises raisons d’aller consulter un psychologue. A n’importe quelle étape de la vie, le travail sur soi est difficile et complexe même quand tout va bien. Chacun se heurte à ses propres limites et notre champ de vision n’est pas plus ample que ce que l’on accepte de voir.
Il est parfois utile de mettre des mots sur son histoire, se l’approprier pour vivre sa vie sans être continuellement affecté par son passé. En cela, l’écoute dépourvue de jugement d’un psychothérapeute est importante.
Consulter un psychologue pour combattre le mal-être
Une multitude de raisons peuvent pousser à frapper à la porte d’un psychologue.
Lorsque les difficultés personnelles et/ou professionnelles s’accumulent, il arrive que l’on n’arrive plus à les surmonter seul.
En règle générale, le simple fait de verbaliser ce qui contrarie et perturbe permet de dédramatiser. Chacun de nous peut donner l’exemple d’un souci qui l’a tracassé, en a discuté sans forcément obtenir de conseils pour la résolution du problème mais s’en est senti libéré par la suite sans même avoir eu à réagir.
Le non-dit amplifie le sentiment de mal-être.
Dans le cas d’un quiproquo, par exemple, on se rend généralement compte, lorsque le sujet est enfin abordé, que l’on aurait pu s’éviter la colère ou la culpabilité ressentie. Quelques mots avec la personne concernée peuvent suffire à désamorcer le conflit, alors que le silence provoque souvent la dégénération de la situation.
Les premiers « psychologues » du quotidien sont les proches à qui l’on se confie. Mais ils conseillent selon leur propre vécu. Et surtout, il est plus facile de dire aux autres ce qui peut être effectué pour avancer, que de se l’appliquer à soi-même.
Mais le fait qu’ils s’appuient sur leur vécu ne leur donne pas un avis objectif. C’est un avis qui est adapté à leur propre cas, mais pas obligatoirement à celui de la personne en recherche de solutions. C’est en cela que le regard extérieur neutre et avisé d’un professionnel est bénéfique.
L’appel aux services d’un psychologue se fait ressentir quand les sollicitations des proches et de la famille sont infructueuses et que l’on se sent seul et incompris.
Le but de la thérapie n’est pas de trouver une épaule amicale sur laquelle verser toutes les larmes de son corps. Mais de trouver un soutien et un guide qui amènera à se poser les bonnes questions afin de dénouer la situation.
La démarche de consulter est parfois difficile en raison des idées préconçues qui touchent le milieu de la psychothérapie et ne vient qu’en ultime recours quand les espoirs de changements sont éteints.
Consulter un psychologue pour combatre manque d’estime de soi
Parmi les raisons qui poussent à entrer en thérapie avec un psychologue, le manque d’estime de soi est bien souvent en tête de liste.
Avoir une image péjorative de sa propre personne engendre un mal-être constant. Et les patients n’ont pas forcément les ressources suffisantes en eux ou dans leur entourage pour y faire face.
Le psychologue guidera vers une compréhension de l’origine de ce mal-être et vers la prise de conscience de la valeur de la personne en vue d’une réconciliation avec soi-même et d’un dénouement le plus positif possible parfois même salvateur.
Le manque d’estime de soi est un frein majeur à l’épanouissement personnel, entre ce que l’on pense ne pas mériter et ce que l’on ne tente pas par peur d’en être incapable.
Prendre conscience de sa propre valeur n’est pas du narcissisme, c’est connaître ses qualités mais aussi ses défauts, ses limites et jusqu’où on peut être prêt à aller pour les dépasser et prendre le courage d’oser.
Ce genre de travail sur soi est un des plus compliqué à réaliser seul.
Petits tracas de la vie deviennent grands
L’objectif du psychothérapeute est d’amener son patient à dépasser tout ce qui est un frein à son épanouissement.
Il est inutile d’attendre que le temps fasse son effet pour voir ses angoisses prendre le dessus et devenir handicapantes dans la vie quotidienne.
Les psychologues peuvent intervenir bien avant que la situation ne devienne désespérée. Ils sont à même de mener à bien une thérapie pour vaincre la dépression et les phobies sous toutes leurs formes tout comme ils ont la possibilité de prendre en charge un patient stressé ou ayant une sexualité insatisfaisante.
Le simple fait d’être constamment irrité ou en colère peut faire l’objet d’une psychothérapie. Cela n’est pas réservé aux cas « les plus graves ».
Pour reprendre une citation très pertinente : « Ce n’est pas parce que le voisin est grippé, que l’on ne doit pas soigner son rhume ».
Cela s’applique également à la psychologie. Hésiter à consulter pour des crises d’angoisse ponctuelles sous prétextes que d’autres souffrent de graves traumatismes psychiques revient à dire que l’on n’est pas à prendre en considération.
La liste des causes est tellement étendue qu’il est difficile d’en établir une de manière exhaustive :La peur, les phobies, l’angoisse, la dépression, l’insomnie sont autant de causes qui poussent à consulter ainsi que tout ce qui fait que les tâches quotidiennes deviennent difficiles à accomplir.
Prendre soin de soi, de ses enfants, de son foyer devient une corvée culpabilisante avec les pressions sociales qui poussent à performer dans tous les domaines.
Lorsque les situations banales deviennent source d’angoisse et que la mise en place d’une psychothérapie vient s’imposer d’elle-même avant que le malaise ne perdure dans le temps et ne soit long à faire disparaître voire impossible dans certaines situations.
Que ce soit pour un coup de blues ou la volonté de vaincre sa timidité, dès que le besoin d’une aide extérieure semble être la solution, Il est possible d’aller rencontrer un psychologue.
Le psychothérapeute ne vous dira jamais que vous n’allez pas assez mal pour qu’il puisse assurer votre suivi en thérapie.
La relation avec les autres
Les relations avec les autres sont parfois difficiles à amorcer et à entretenir.
Se retrouver seul face à l’incompréhension et à l’appréhension d’aller à la rencontre d’inconnus peut donner vie à des situations anxiogènes lorsque la personne souffre de timidité plus ou moins prononcée.
Comment trouver des solutions en soi si l’on pense ignorer la façon dont on aborde de nouvelles personnes ?
Au fil de la psychothérapie, le thérapeute guide son patient afin de trouver comment dépasser sa peur, sa timidité, comprendre ce qui le freine et bannir ce sentiment de solitude.
Grâce à ses compétences en psychologie, en analyse du comportement et son regard neutre, il saura mettre en avant les causes potentielles que le patient ne prenait pas forcément en compte dans sa recherche de l’origine de son trouble et la connaissance du point de départ d’un trouble est une grande avancée pour trouver un moyen d’y remédier et reprendre le contrôle de ses émotions pour ne plus les laisser diriger.
Aller voir un psychologue quand on traverse des périodes difficiles
Suite à de douloureux événements de la vie (le deuil, la séparation, la perte de son emploi ou encore une maladie grave) il peut arriver que l’on ressente le besoin de suivre une thérapie avec un psychologue.
Quand certains mettront quelques temps à s’en remettre, pour d’autres la blessure restera ouverte et douloureuse bien des années plus tard.
Dans de telles circonstances, l’écoute et le soutien d’un psychologue permet de verbaliser ses émotions et reformuler le passé pour parvenir à un soulagement.
Un rôle que l’on connait moins bien du psychothérapeute est le soutien et l’aide face aux dépendances et durant le sevrage (Dépendances qui peuvent être la drogue, l’alcool ou la drogue mais aussi la nourriture, les jeux d’argent ou les achats compulsifs ).
Consulter un psychologue quand tout va bien ?
Il est totalement faux de croire qu’il est nécessaire de se considérer fou ou désespéré pour faire appel à un psychologue.
Le but peut être seulement de faire le point, d’établir un bilan avec la possibilité d’engager par la suite une démarche d’évolution personnelle.
En amenant le patient à se poser les bonnes questions, il le fait réfléchir et trouver en lui des ressources insoupçonnées. Cela permet de mieux se connaître dans un premier temps et de développer son potentiel dans un second.
La théorie peut également être centrée uniquement sur le développement personnel. La raison de la démarche du patient est un désir de vivre différemment même si celui-ci ne mène pas une existence difficile, simplement il éprouve un désir de s’améliorer.
Le rôle du psychologue sera proche de celui d’un coach en développement personnel avec bien plus de notions de psychologie et une meilleure analyse du comportement. Une thérapie plus poussée ancrée sur le ressenti du patient et la mise en valeur de ses talents.
Le psychologue gardera cependant plus de distance avec son patient contrairement à un coach personnel que l’on reçoit dans le cadre de sa vie privée, ainsi il conserve sa neutralité et renforce la confiance qui doit être au centre de la relation thérapeutique.
Pour conclure, consulter un psychologue doit se faire à partir du moment où l’on en ressent le besoin et que l’on en a envie. La problématique doit être à un stade avancé et déjà source de blocage. Ou bien être à ses débuts, voire même absente, avec une volonté de mieux se connaître et développer son potentiel.
Le tout étant de trouver le psychologue avec lequel le ressenti est positif et qui adopte des méthodes de travail adaptées aux attentes de son patients.
Le choix du psychologue est important pour réussir à créer une relation favorable aux confidences pour le bon déroulement de la thérapie. Mais le choix de la thérapie l’est tout aussi. Les psychologues proposent souvent plusieurs types de thérapie différentes. Il saura vous guider pour choisir celle qui sera le plus adaptée à l’objet de votre démarche.
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